Biographie de l’auteur

bluenoteThelonious Coleman Avogaddro, « Thel » pour les intimes est né le 14 juin 1950 à Monterrey (CA). Croyez bien qu’il aurait préféré se présenter d’un « My name is Bond, James Bond » non pas pour la vodka-martini au shaker ou pour la blonde platine -quoique- mais bien pour la facilité à orthographier et se soustraire ainsi des inepties de l’administration qui malaxait son nom comme de la pâte à pizza : il était enregistré différemment sur tous les papiers d’états. Et puis cela lui aurait évité les mauvais jeux de mots du type « Thelo news ! » ou « Thelo Smooth ».

Sa maison familiale s’étendait la vue du Bay Bridge au Golden Gate et il se pourrait bien que la silhouette d’Alcatraz ait eu une influence sur le fait qu’il soit lieutenant, section Homicide.

Son père Mario avait été une belle plume du San Francisco Chronicle. Passionné de Jazz, il avait sillonné le pays pour écouter Getz, Baker, Mulligan et d’autres venants se perdre dans ce paradis hédoniste d’héroïne et de femmes faciles. Quelques articles de bonne facture l’amenèrent à sympathiser avec la baronne de Koenigswarter au cours d’un voyage à  New York. « Nika », mécène avant l’heure,  recueillait la fine fleur du jazz en perdition. Elle lui présenta entre autre Charlie Parker -The Bird- père du Be-bop qui expira à trente-quatre ans si déglingué par ses excès que le toubib pointa sur l’acte de décès qu’il en avait soixante, coda tragique d’une vie chaotique. Pour prolonger son souvenir, sa sœur -son unique fille-hérita du prénom de Laura en hommage à l’une de ses plus belles balades. Ses prénoms témoignent de son amitié passée avec Monk et Hawkins, deux autres géants. In fine il ne s’en sortait pas trop mal : il aurait pu sympathiser avec Lockjaw Davis ou Chico Hamilton…

Un drame familial sera à l’origine de son destin : sa sœur Laura disparaît tragiquement, assassinée de plusieurs coupsbebe de couteaux et la police n’a jamais réussi à trouver le coupable (qui court toujours au moment ou nous écrivons ces lignes). Il démarre alors très tôt sa carrière au SFPD, et très vite se retrouve à pister fin 70 la légende des sérials killers, le Zodiac (deux de ses victimes se trouvaient sur son périmètre et le San Francisco Chronicle -journal dans lequel travaillait son père- était directement impliqué pour recevoir des lettres incluant des pictogrammes dont la plupart n’ont jamais été décryptés). Il signait toujours d’une croix celtique. On estime qu’il a plus d’une trentaine de victimes à son actif (toujours des jeunes couples en voiture, batifolant dans des endroits isolés). Attaqués par surprise à la tombée de la nuit il les flinguait de plusieurs balles, opérant à visage découvert. Malgré un portrait robot réalisé avec une victime qui avait réussi en en réchapper il n’a jamais pu être identifié.

Il consacre alors son temps perdu pour retrouver l’assassin de sa sœur, en vain. C’est au moment ou il décide de tirer un trait avec ce passé que sa femme de l’époque est mutée à New York. Thel lui emboite alors le pas et se fait muter au NYPD, basé à Precinct. Après un divorce douloureux il connait une errance de quelques années (déprime, alcool, adjuvants) puis se remet en selle et renoue avec le succès dans ses enquêtes. Il piste actuellement un « sérail égorgeur » qui peint sur le front de ses victimes les drapeaux des coalitions basées en Irak, sans savoir si c’est l’acte d’un fou isolé ou d’un groupuscule d’Al QAEDA.

Célibataire, sans enfant (il a perdu tragiquement un fils), il chante des standards de jazz pour son plaisir et écrit ses mémoires romancées depuis deux ans. Côté cœur, il vient de se faire larguer par une jeune exilée russe dont il était tombé amoureux.

Thel joue du sax pour le remise du Prix du polar du Nouvel Observateur!